Bien que nous ayons fait des progrès dans notre lutte contre l'inégalité entre les sexes, la lutte est loin d'être terminée. La discrimination fondée sur le sexe existe toujours.
En fait, cela est plus apparent dans les contextes où nous passons le plus de temps. Cela inclut le lieu de travail.
Certaines des statistiques montrant la parité hommes-femmes sur le lieu de travail qui ne se sont pas encore pleinement concrétisées incluent :
Ces faits et ces chiffres nous indiquent que nous avons encore un long chemin à parcourir pour atteindre l'égalité sur le lieu de travail.
Pour lutter contre l'inégalité entre les sexes sur le lieu de travail, nous devons nous concentrer sur les domaines habituels dans lesquels le problème se manifeste. Ils incluent :
Les hommes cisgenres (Cis) ont dès le départ un avantage sur les autres identités de genre. Cela résulte du biais des employeurs masculins pour l'embauche d'hommes.
Même les responsables du recrutement sont plus enclins à vérifier le profil d'un candidat masculin que celui d'une femme.
Selon une expérience de genre, les femmes n'ont que 40 % de chances d'être embauchées si la personne en charge du processus est un homme.
Si une femme, ou toute personne appartenant à d'autres identités de genre autres que cis (un terme qui signifie quel que soit votre sexe actuel est le même que ce qui était présumé pour vous à la naissance) homme, est embauchée, la prochaine chose à laquelle elle doit faire face est l'écart de rémunération entre les sexes.
Par exemple, aux États-Unis, les femmes ne reçoivent que 82 cents pour chaque dollar reçu par leurs homologues masculins. C'est vrai même avec le même poste, la même expérience professionnelle et la même formation.
Un autre défi lié au genre sur le lieu de travail se manifeste dans le processus de promotion des employés. C'est ce qu'on appelle l'écart de leadership entre les sexes. Cela signifie que les hommes cis ont plus accès aux opportunités de croissance de carrière par rapport aux autres identités de genre.
Par exemple, alors que les données montrent qu'il y a suffisamment de femmes qualifiées pour assumer des rôles de leadership, seules quelques-unes d'entre elles accèdent à ces postes privilégiés. Cela est directement attribué aux préjugés sexistes, les employeurs et les responsables des ressources humaines pensant que les hommes sont un choix plus pratique pour la promotion.
Cela fait référence au niveau d'accès et au degré d'opportunités qu'un employé reçoit, ce qui l'aidera à grandir dans une entreprise, tant sur le plan personnel que professionnel.
Par exemple, l'exclusion de certaines identités de genre de la participation aux processus de prise de décision critiques constitue une discrimination. Même un événement non officiel interdit aux femmes parce qu'il s'agit d'un club de garçons représente des notions obsolètes de la suprématie d'un sexe spécifique sur les autres.
Après avoir distingué les domaines de préoccupation contribuant à l'inégalité entre les sexes sur le lieu de travail, le prochain ordre du jour consiste à proposer des solutions viables. En voici quelques-uns.
Commencez par des descriptions de poste réfléchies. Assurez-vous qu'ils sont inclusifs. Débarrassez-vous des mots ou des déclarations qui donnent l'impression d'un parti pris pour une identité de genre spécifique. Pensez à des mots comme "dominant" et "agressif".
Soyez également conscient des exigences superflues. Exemple :y aura-t-il une différence si l'exigence de 15 ans d'expérience est réduite à 10 ans ? Ce simple ajustement pourrait rendre le poste vacant plus accessible à un bassin de candidats plus diversifié.
Les entretiens de départ sont un excellent moyen d'évaluer l'expérience des employés. Après tout, les employés démissionnaires n'ont pas beaucoup de raisons d'édulcorer leurs commentaires. Ils seront honnêtes, et cette honnêteté est quelque chose que les RH et les managers pourraient maximiser.
En introduisant des questions axées sur l'égalité des sexes dans les entretiens de sortie, une opportunité s'ouvre pour réévaluer la façon dont les politiques et les réalités sur le terrain s'alignent.
Passez en revue les lois sur l'égalité de rémunération au sein de votre organisation. Évaluer son niveau de conformité en procédant à un audit de paie. Cet audit doit englober tous les noms figurant sur la liste de paie de l'entreprise, quel que soit le titre qu'ils détiennent.
Après l'audit, apporter les modifications nécessaires aux politiques de rémunération. Rendez ces changements transparents en les incluant dans le code de conduite de l'entreprise.
Tout le monde, quel que soit son sexe, devrait être sur la même longueur d'onde.
Les politiques de secret salarial sont, au mieux, préjudiciables à la culture du lieu de travail et, au pire, illégales.
La transparence salariale indique qu'une entreprise respecte l'égalité des sexes et n'a pas à cacher à qui que ce soit comment les autres sont payés.
Les politiques ne servent à rien si les employés et les gestionnaires ne les prennent pas à cœur. Une façon d'intégrer ces politiques dans la conscience de chacun consiste à suivre une formation agressive et percutante.
Renforcez la formation avec des séances de mentorat individuelles.
Offrir un congé parental aux pères et aux mères. Et encouragez les nouveaux parents à utiliser ces congés sans culpabilité ni honte. Cette politique uniformise les règles du jeu entre les hommes et les femmes, en particulier ceux qui envisagent de fonder une famille.
Le personnel des RH doit veiller à ce que tous les documents pertinents concernant les performances et les contributions d'un employé à l'entreprise soient correctement stockés et, si nécessaire, soigneusement évalués. Ces documents ancreront les décisions sur les augmentations de salaire et les promotions.
L'égalité des sexes sur le lieu de travail offre de sérieux avantages. Pour commencer, cela se traduit par une culture d'entreprise exempte de toxicité. Personne ne se sentant exclu, ou pire, discriminé en raison de son identité de genre, les dynamiques professionnelles et personnelles entre collègues s'améliorent. La résolution des conflits devient plus facile à réaliser, ce qui est excellent pour les managers.
Et surtout, une véritable expérience collaborative se produit entre les employés, ce qui, à son tour, favorise la croissance et la créativité partagées. Tous ces éléments contribuent à améliorer la productivité à tous les niveaux, sans parler de la réduction du chiffre d'affaires.
De plus, un lieu de travail qui défend l'égalité des sexes est bénéfique pour l'image de marque d'une entreprise. C'est parce que de nos jours, les politiques progressistes sont bien respectées. Lutter contre la discrimination sexuelle au travail place une entreprise du bon côté de l'histoire. Et ce sera toujours une aspiration, quel que soit le secteur d'activité d'une entreprise.
