Une courbe en J est une ligne de tendance qui montre une perte initiale immédiatement suivie d'un gain spectaculaire. Dans un graphique, ce modèle d'activité suivrait la forme d'un "J" majuscule.
L'effet de courbe en J est souvent cité en économie pour décrire, par exemple, la manière dont la balance commerciale d'un pays se détériore initialement suite à une dévaluation de sa monnaie, puis se redresse rapidement et dépasse finalement ses performances antérieures.
Les courbes en J sont observées dans d'autres domaines, notamment la médecine et les sciences politiques. Dans chaque cas, il représente une perte initiale suivie d'un gain significatif à un niveau qui dépasse le point de départ.
1:16La courbe en J est utile pour démontrer les effets d'un événement ou d'une action sur une période de temps définie. En clair, cela montre que les choses vont empirer avant de s'améliorer.
En économie, il est souvent utilisé pour observer les effets d'une devise plus faible sur les balances commerciales. Le modèle est le suivant :
La dévaluation de la monnaie nationale a eu un effet négatif immédiat en raison d'un retard inévitable dans la satisfaction d'une plus grande demande pour les produits du pays.
Lorsque la devise d'un pays s'apprécie, notent les économistes, une courbe en J inversée peut se produire. Les exportations du pays deviennent brusquement plus chères pour les pays importateurs. Si d'autres pays peuvent répondre à la demande à un prix inférieur, la devise plus forte réduira sa compétitivité à l'exportation. Les consommateurs locaux peuvent également se tourner vers les importations, car ils sont devenus plus compétitifs par rapport aux biens produits localement.
Le terme courbe en J est utilisé pour décrire la trajectoire typique des investissements réalisés par une société de capital-investissement.
La courbe en J est une représentation visuelle du simple fait que parfois les choses vont empirer avant de s'améliorer.
Les sociétés de capital-investissement ont un chemin vers la rentabilité différent de celui des sociétés ouvertes ou des fonds qui y investissent.
Leurs portefeuilles, de par leur conception, sont constitués d'entreprises qui affichaient des performances médiocres au moment de leur acquisition. L'entreprise dépense ensuite des sommes importantes pour rééquiper l'entreprise avant de la transformer en une entreprise renouvelée.
Cela signifie une baisse initiale des performances suivie, du moins en théorie, d'une forte amélioration des performances.